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Un gars à Edogawa
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29 avril 2011

Tokyo après

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Tokyo, c'est là-bas. Dire qu'il n'y a pas si longtemps je travaillais de l'autre côté de ce "là-bas". J'aime bien travailler un peu à l'écart de la mégapole japonaise, même si Chiba City c'est aussi du béton à outrance avec une bonne part de catastrophes architecturales issues de la "bubble economy". Il faut profiter pleinement de chaque coucher de soleil ces temps-ci parce qu'avec le ciel humide de l'été qui arrive à grands pas on ne verra pas plus loin que Makuhari bientôt je crois.

Il s'est écrit bien des choses depuis le tremblement de terre du 11 mars dernier. Au gré de mes lectures j'ai pris soin de noter quelques passages qui à mon avis résument bien la vie à Tokyo depuis. Il y a eu quelques petits changements dans la vie quotidienne, mais on est aussi en proie à un drôle de sentiment qu'on arrive mal a expliquer.

Ci-dessous un texte publié le 18 avril 2011 dans The Mainichi Daily News (Kenichiro Mogi, neurologiste), à propos de ce qu'on a vécu tout de suite après les événements du 11 mars:

"As we were crouching on the Tokyo streets, gigantic tsunami waves were sweeping away people, crushing houses, eradicating years of family life, friendship and love. The devastation brought by the tsunami, when it was revealed, left us gasping. Nobody living in Japan could ever forget the traumatic and arduous days that followed."

Maintenant voici un extrait d'un texte publié dans le New York Times le 13 avril 2011 (Kumiko Makihara, freelancer-traductrice).

"A month since that blow, I am living in what feels like a different country. The reliability and material abundance of Japan that had us smugly expecting everything always to work are no longer. While residents of the hard-hit areas continue their struggle to find places to live and work, we in Tokyo are fortunate enough to go about our daily ways. But we bear a nagging sense of malaise."

Ensuite, voici un court article qui fut publié dans The Japan Times hier et qui résume la situation qui prévaut actuellement à Tokyo. En bref, tout est normal puisqu'on s'est accommodé de cette nouvelle normalité: escaliers mécaniques stoppés, retour à la bonne vieille méthode de climatisation des fenêtres ouvertes dans divers lieux publics, lumières tamisées un peu partout en ville, des heures d'ouvertures de commerces qui varient, et Fukushima Daiichi qui fait de moins en moins la manchette...

Finalement, j'inclus ici le dernier paragraphe d'un compte-rendu personnel de Philip Brasor d'un ouvrage portant sur l'histoire de Tokyo et qui a fait l'objet d'une réimpression dernièrement (Edward Seidensticker, Tokyo from Edo to Showa 1867-1989).

"Consequently, in the book there’s much that I recognize but little that I feel directly on a daily basis, which is why the sense of something lost with the earthquake of March 11 is particularly acute. Of course, Tokyo was not damaged at all, but the possibility that it could vanish in an instant is now actually conceivable. As Seidensticker said, Tokyo “rose” from the devastation of the Great Kanto Earthquake, a greater city than it ever was but a lesser one in terms of things that counted to him, things even he admits are difficult to describe to outsiders. Still, it’s hard to shake the idea that this “change” was all in the author’s head, even if he wasn’t around to witness it. It makes me think: Was the pre-March 11 Tokyo I loved so much a figment of my imagination?"

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Commentaires
V
a lire tes articles et les commentaires ca fait comme un froid dans le dos .J'espere vraiment que vos conditions de vie seront ameliorées ... vous n'avez pas d'infos precises sur le temps que vont durer les restrictions ? ici on ne parle plus du tout de la situation du japon hormis hier sur la demission de je ne sais qui, bref comme d'habitude on ne sait pas grand chose !!
1
En effet, l'été chaud et humide sans pitié de Tokyo fait peur (et ce fut particulièrement pénible l'année passée). Moi aussi j'ai discuté stratégie avec ma femme (les Japonais adorent les plans LOL). Je songe aussi m'acheter des "futon cover" rafraîchissants pour la nuit. Je ne sais pas si ça fonctionne...
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Hisashiburi! Je pense me procurer le livre en question, à ton avis ça vaut le coût? Je me cherche un livre sur l'histoire de Tokyo.
T
"pourquoi le premier truc que les japonais ont fait après la fin de l'occupation c'est arrêter le changement d'heure d'été/hiver pour faire rentrer plut tôt les gens plutôt que de trainer les bars jusqu'à pas d'heure (s'il fait noir plus tôt les gens rentrent chez eux?)"<br /> <br /> Oui mais ça n'a pas marché ^^;<br /> Et même encore aujourd'hui alors que les rues sont éteintes les gens restent à s'amuser dehors.<br /> <br /> Pour cet été je ne crois pas qu'on va survire en ouvrant juste les fenêtres, sans parler des moustiques, acariens et prolifération des cafards si l'humidité n'est pas contrée. Je n'ai pas fui durant la crise mais ça je sais que je ne le supporterais pas.
A
Très bouquin ce livre sur l'histoire de Tokyo. Il y a plein d'anecdotes par exemple pourquoi le premier truc que les japonais ont fait après la fin de l'occupation c'est arrêter le changement d'heure d'été/hiver pour faire rentrer plut tôt les gens plutôt que de trainer les bars jusqu'à pas d'heure (s'il fait noir plus tôt les gens rentrent chez eux?). Bref ce pauvre Edward Seidensticker est décède a la suite d'une chute lors de sa promenade autour de l'etan de shinobazu a ueno.
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