Roke
Sen City Tower Typhoon Roke 2011 by 1GAE
Le passage du typhon Roke dernièrement a causé quelques désagréments dans le Kanto, et ailleurs au pays aussi. Un album photos ici. Entre deux épisodes de pluies torrentielles j'avais réussi à me faufiler à la station de train pour finalement me rendre au travail sans encombre. Toutefois le pire restait à venir.
Le tout a culminé fin après-midi et en début de soirée. Pendant environ 3 heures le building vacillait au gré des bourrasques et par moment nous avions l'impression que les fenêtres étaient pour éclabousser. J'ai remarqué que quelques collègues de travail semblaient indisposés par l'expérience. Somme toute l'atmosphère était quand même bien relaxe.
Dans mon cas la partie de plaisir est survenue lors du chemin du retour. Vers 22:00 le service sur la ligne JR Sobu n'avait toujours pas repris. Pourtant la pluie et les vents avaient cessé depuis quelque temps déjà. Tout le monde attendait patiemment à la station Chiba et comme d'habitude certains profitèrent de l'occasion pour caler quelques bières -l'idée m'est aussi traversée l'esprit, mais je ne tenais pas à courir les toilettes par la suite.
Puis vers 22:25 ce fut la reprise du service et la ruée vers le premier train. Vous aurez deviné que celui-ci était bondé 200% de sa capacité et que le voyage s'annonçait long et pénible dans un wagon de sueurs et d'haleines de robine et de tabac. Lorsque le train s'est mis en branle ce fut un soulagement quoique de courte durée puisqu'on a dû freiner d'urgence. L'annonce qui a suivi a provoqué un rire généralisé, quelque chose que je n'avais jamais vu au Japon. Nous étions tous exténués.
Mention spéciale lors de l'arrêt à la station Nishi-funabashi: lorsque les portes se sont ouvertes tout le monde essayait de sortir du train au même moment et il y a eu un véritable effet entonnoir. Ça a donné lieu à un blitz mémorable que j'aurais bien voulu immortaliser avec une vidéo. J'ai été sage. J'ai néanmoins trouvé ça bien comique. Par contre j'ai remarqué que des personnes avaient perdu connaissance sur une autre plateforme. Il ne fallait pas être un employé des trains cette journée-là! Deux stations plus loin, ligne Toei-Shinjuku et retour à la maison vers 00:30.
Finalement le lendemain c'était l'heure de faire l'inventaire des dommages et nettoyer les dégâts. Comme toujours les cimetières de parapluies abondaient dans le paysage et un ciel bien bleu étrangement serein, comme quoi un typhon nettoie momentanément la ville de ses péchés.
Il y en aura d'autres.