19 mars 2011 - Suite et fin

Nous sommes allés à l'aéroport Haneda tôt le matin. En route j'ai remarqué qu'il y avait de longues files de voitures aux stations de service. Je n'ai plus revu cela par la suite.

Voir ma famille partir pour le sud du Japon à Kagoshima fut un peu triste évidemment, mais c'était aussi un énorme soulagement. A mon avis c'était la meilleure décision dans les circonstances. Note: ce fut la même chose pour de nombreuses familles indiennes à Nishi-kasai. Les hommes sont restés au Japon pendant que les femmes et les enfants retournaient temporairement en Inde. Par la suite j'ai pu me concentrer pleinement sur mon travail à Omotesando, puis à Chiba afin de remettre le train sur les rails (et nous avons réussi avec brio malgré d'énormes défis). Ah oui, j'ai pu me reposer un peu plus à la maison aussi! Il n'empêche que lorsque la situation s'est calmée tout le monde tombait malade (rhumes et grippes). Nous avions été en mode "stand by" pendant longtemps, alors lorsqu'il y a eu un répit le corps a voulu saisir l'occasion de se reposer un peu plus!

Pendant que la famille était à Kagoshima j'ai continué à surveiller la situation de très près. Il y a eu des nouvelles qui m'ont fait réfléchir parfois. En gros ce fut comme ça pendant plusieurs semaines. Ma famille au Canada a beaucoup aidé également pendant toute la durée de la crise. Avec le temps les choses sont progressivement revenues à la normale et ma famille a pu revenir en avril finalement. Les konbini aussi ont petit à petit retrouvé leurs tablettes pleines -ça quand même pris un certain temps pour le pauvre Family Mart de Nagisa Newtown!

Quelques habitudes ont changé depuis. Par exemple, nous faisons dorénavant plus attention en ce qui à trait à la bouffe (produits laitiers, eau). Aussi on s'efforce d'économiser l'électricité autant que possible, et avec l'arrêt prochaine des 54 réacteurs nucléaires au Japon le setsuden n'est pas prêt d'être mis au rancart. Edano says Japan facing power shortage in summer.

Je connais toujours des familles qui veulent quitter Tokyo à cause des problèmes de Fukushima, même si ça fait déjà plus d'un an. Toutefois, je crois que c'est le Big One qui hante les esprits maintenant. On reviendra là-dessus car il s'est écrit beaucoup de choses sur ce sujet dernièrement.

Quant au travail bon nombre de flyjin sont revenus. A ma connaissance, parmi les employés à temps plein qui avaient fui seulement un à eu la décence de s'excuser. Je n'ai pas du tout été impressionné.

Demain: Un mot sur la blogosphère et Facebook pendant la crise